Burn out : l’identifier et l’éviter
Le travail, c’est la santé… pas forcément ! Charge de travail trop importante, mauvaise organisation, sentiment d’isolement… Aujourd’hui, le burn out, ou épuisement professionnel, touche toutes les catégories de métier. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il se caractérise par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».
Trop de travail, pas assez de retours positifs
Selon une étude de l’organisme de formation professionnelle Cegos en septembre et octobre 2014, la principale source de stress citée par les salariés comme par les managers est une charge de travail trop importante, devant un manque ou une mauvaise organisation du travail, et un sentiment d’isolement.
Un tiers des salariés (32%) dit aussi avoir du mal à séparer sa vie professionnelle et sa vie personnelle, un taux en hausse de 6 points par rapport à 2013.
La grande majorité des cas réside dans une charge de travail élevée, à laquelle s’ajoutent l’une ou l’autre des sources de tension suivantes :
- Manque d’autonomie : ne participer à aucune ou à peu de décisions liées à sa tâche.
- Déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenuede la part de l’employeur ou du supérieur immédiat (salaire, estime, respect, etc.).
- Faible soutien social: avec le supérieur ou entre les collègues.
- Communication insuffisante : de la direction aux employés, concernant la vision et l’organisation de l’entreprise.
Reconnaissez les premiers signes d’épuisement
Vous pouvez vous sentir moins efficace qu’auparavant, moins utile et vous pouvez ne plus vous retrouver dans votre emploi. Si autrefois vos fonctions vous enchantaient, elles deviennent ternes, sans saveur et vous ne trouvez plus de plaisir ou de motivation pour effectuer vos tâches. Vous avez l’impression d’être une machine, que le fait que ce soit vous qui réalisiez vos tâches n’apporte aucune valeur ajoutée. Vous ne savez pas trop à qui en parler et ni votre hiérarchie, ni vos collègues ne semblent remarquer votre malaise.
Des solutions pour éviter la dépression
Pour éviter le burn out, des méthodes de travail adaptées sont nécessaires. Si nous ne pouvons tout maîtriser, certaines permettent de réduire les risques. Mieux vaut prévenir l’épuisement professionnel que le guérir.
Relativiser pour lutter contre le stress
Quelle que soit sa profession, il est important de relativiser. Pour de multiples raisons, on a tendance à surévaluer les conséquences de nos actes : peur des erreurs, du chômage, de la répression… Dans 99% des cas, ces craintes sont infondées et les enjeux sont surestimés. Pour éviter le burn out, analysez le plus objectivement possible les conséquences réelles de vos actes : si vous ne terminez pas une tâche à l’heure, si elle n’est pas parfaitement exécutée ou si vous oubliez de faire quelque chose. Il faut bien évidemment l’éviter, mais cela arrive et ce n’est généralement pas si grave que cela.
Savoir dire non pour éviter les surcharges de travail
Une surcharge de travail peut déclencher un burn out. Pour éviter de cumuler trop de travail en retard, il faut apprendre à dire non. En acceptant toutes les tâches qu’on vous confie sans mesurer le temps nécessaire pour les effectuer, vous risquez de ne plus réussir à suivre le rythme. Avant d’accepter un nouveau projet ou une nouvelle tâche, posez-vous certaines questions : ai-je le temps ? est-ce à moi de le faire ? la personne qui souhaite que je prenne en main ce projet ou cette tâche est-elle dans son rôle ?
Lutter contre les agressions répétées pour se sentir mieux
Les agressions récurrentes peuvent déclencher un burn out. On parle ici des pressions subies, mais également des missions répétées. Un quotidien trop récurrent, ponctué de tâches similaires réalisées à intervalles réguliers, peut rendre le quotidien monotone. On perd alors de vue le sens du travail effectué, son intérêt et sa propre valeur ajoutée. On se sent agressé à longueur de journée à chaque fois qu’une tâche, déjà effectuée des centaines de fois, réapparaît inlassablement dans notre to-do list. Si mettre en place des routines peut permettre d’améliorer la productivité, il faut faire attention aux risques inhérents aux tâches récurrentes.
Oublier ce qui ne peut être changé
Pour éviter le burn out, il faut lutter contre les agressions du quotidien. Mais parfois, l’épuisement dû aux efforts pour changer le quotidien est plus important que l’épuisement dû au quotidien lui-même. Si certaines procédures sont figées, si elles ne peuvent être changées, s’il existe trop de réticences au changement, inutile de trop insister. Accepter que certains process soient immuables, c’est économiser de nombreux efforts inutiles pour se concentrer sur l’essentiel. On peut vite s’épuiser contre des institutions figées.
Déconnecter
Autre facteur qui peut provoquer un épuisement professionnel : le travail ininterrompu. Il s’agit d’une mauvaise habitude à éviter, particulièrement présente chez les travailleurs du web. Une fois vos horaires de travail terminés, pensez à déconnecter. Chez vous, évitez de vérifier vos mails professionnels ou d’exécuter des tâches (même minimes). Et au boulot, pensez à faire des pauses réellement déconnectées de votre travail. Elles permettent de se libérer l’esprit et d’éviter la sensation de connexion permanente.
Etre accompagné par un professionnel
Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à en parler à un consultant Dynam IRH. Il saura vous conseiller vers les meilleures méthodes pour vous sortir de cette période difficile. Un coaching vous permettra de retrouver votre énergie et de mieux comprendre votre personnalité au travail. Un bilan de compétences vous permettra de faire le point et d’envisager de nouvelles pistes professionnelles : mon métier me convient-il ? quel type d’environnement de travail dois-je privilégier ?
Références :
L’Express – Burn-out, dépression… : un quart des salariés touché
Regions Job – Comment éviter un burn out ?
Passeport Santé – L’épuisement professionnel